Mars & Avril

J’ai vu Mars & Avril de Martin Villeneuve jeudi dernier dans le cadre du FNC. Le film sollicite les sens. L’atmosphère vaporeuse et poétique, la musique envoûtante et très sensuelle de Benoît Charest et les plans magnifiques d’un Montréal du futur tout illuminé la nuit, sont restés avec moi. It grows on you, comme on dit. Sautez sur la trame sonore si vous la trouvez, ça tient du génie!

Un film que je veux revoir. Plein de choses m’ont échappées. J’aurais voulu arrêter l’image souvent, mon Å“il ne pouvant capter tous les détails brillamment imaginés par les concepteurs visuels, dont le dessinateur Belge François Schuiten (célèbre pour sa série-culte Les Cités obscures, Casterman). Chaque plan rappelle une case de bande dessinée. Un tableau auquel on a soigneusement ajouté texture et perspective.

Mars & Avril est en fait une transposition au grand écran du photo-roman Mars & Avril, tomes I et II. Projet imaginé, écrit et dirigé par Martin Villeneuve. Ce n’est pas du tout obligatoire, mais si vous les avez lus avant de voir le film, c’est un plus. D’autant que les livres sont magnifiques, ça vaut vraiment la peine de vous les procurer.

L’action nous projette dans l’avenir, dans un Montréal futuriste alors que l’Homme s’apprête à marcher sur Mars. Le récit raconte la touchante histoire d’amour entre Jacob Obus, un musicien septuagénaire (Jacques Languirand) et une jeune photographe nommée Avril (Caroline Dhavernas). Vraiment tripant de voir de quoi pourrait avoir l’air Montréal en 2057. Le personnage joué par Robert Lepage, Eugène Spaak, pris entre deux mondes avec un corps d’homme et une tête désincarnée en hologramme, est très cool!

J’ai adoré le prologue, narré par Lepage – qui pourrait réciter l’annuaire téléphonique que ça me calmerait. La table était mise. Je me suis installée confortablement dans mon fauteuil et me suis laissée téléporter jusqu’à la Planète rouge.

À voir sur grand écran!

P.S. Oui Martin Villeneuve est le frère de l’autre. Le petit frère de Denis (Maelström, Polytechnique, Incendies). Du talent vous dites?

M

5 réponses à “Mars & Avril

  1. J’ajouterais que la métaphore de l’anima (la part féminine) de Jacob qui se manifeste dans le personnage d’une jeune photographe du passé, du temps qui passe, est génial juste avant le rêve ultime qu’il l’emmènera peut-être vers la mort ? N’est-ce pas là la description exacte de l’anima.
    Carl Gustav Jung serait heureux.
    Nicole

  2. Je n’ai jamais eu l’occasion de voir ce film, mais les images, dans cette bande annonce, sont très lumineuses et poétiques. Un univers qui me plait beaucoup.

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